François KRAUS aux Jeudis de l'ESRA - 18 mars 2021

Le producteur François KRAUS est intervenu auprès des étudiants de l’ESRA à l’occasion des Jeudis de l’ESRA le 18 mars 2021.

François KRAUS sait très jeune que son amour pour le cinéma et sa curiosité pour les cinéastes vont le porter vers le métier de producteur. Travailler dans l’ombre tout en donnant naissance à des films, des réalisateurs, des acteurs lui convient professionnellement et humainement. Le métier de producteur est très complet, il permet d’appréhender le scénario, de choisir les acteurs, d’avoir une présence sur le tournage, la post production et le marketing.

Fin 1994, alors qu’il est à la fin de ses études et au début de sa vie professionnelle, il crée sa société de production Les Films du Kiosque avec Denis PINEAU-VALENCIENNE. Les deux hommes ont rapidement des projets notamment de courts-métrages qu’ils produisent grâce aux subventions et une bourse de la Fondation Lagardère. Puis ils font un premier long-métrage qui les lance. François KRAUS sait ce qu’il n’a pas envie de produire et se situe dans un genre plutôt contemporain et réaliste. Les films du Kiosque reçoivent beaucoup de projet qu’ils font en sorte d’étudier. Parfois, à l’inverse, c’est un coup de cœur pour un projet d’adaptation qui le pousse à rechercher un scénariste qu’il accompagne pendant l’écriture.

Producteur de nombreux premiers films, pour lui vendre un premier film est une vraie promesse. Le niveau d’intervention d’un producteur est plus important sur un premier film, il y a plus d’engagement. Les étudiants ont notamment abordé le film Les Chatouilles qui tiré d’une pièce de théâtre qu’il a découvert au Festival d’Avignon. François KRAUS voit la pièce de théâtre et se dit qu’il faut qu’il l’adapte en film avec les réalisateurs originals Andréa BESCOND et Eric METAYER. Ils scellent ensemble une sorte d’accord pour un premier film. C’est pour lui l’une de ses plus belles aventures de cinéma avec de l’audace scénaristique et de mise en scène. Les Chatouilles reçoit une bonne presse à Cannes, du public puis aux César. Il dépasse l’objet cinéma et provoque des réactions fortes contribuant à une libération de la parole.

Le producteur a également échangé avec les étudiants à propos de la période de covid et sa vision optimiste sur l’avenir du cinéma français. Il ressent l’expérience de cinéma comme unique et tout à fait compatible avec les plateformes et la volonté du secteur de faire en sorte que les plateformes investissent dans le cinéma français.