27 octobre 2015

Notre petite sœur d’Irokazu KOREEDA

Irokazu Koreeda n’a pas son pareil pour raconter des histoires familiales délicates et gorgées d’émotion sans jamais dépasser la frontière ténue du pathos racoleur. Son film précédent, Tel père tel fils avait d’autant mieux séduit le public français qu’il reprenait le thème de La vie est un long fleuve tranquille tout en imposant un ton doux-amer à des kilomètres de l’ironie de Chatilliez. Notre petite sœur est tout aussi réussi, qui met en scène trois sœurs qui, venant de perdre leur père, s’aperçoivent que celui-ci, au cours d’un second mariage, leur a fait… une petite sœur. Les aînées décident d’adopter la petite dernière… L’occasion une nouvelle fois pour le metteur en scène de distiller l’incongru à dose homéopathique pour mieux susciter une émotion d’autant plus belle qu’elle est fragile. Mais l’art du cinéaste ne saurait se circonscrire au cercle familial. Par petites touches successives, sa peinture des individus débouche sur un tableau vivant, sans doute naïf mais ô combien chaleureux d’un Japon dont le cinéma ne rend pas souvent compte. Notre petite sœur est tiré d’un manga célèbre au pays du Soleil levant. Ce qui renforce sans doute le charme discret de cette chronique au charme persistant.

Yves Alion

Umimacho diary. Film japonais d’Irokazu Koreeda (2014), avec Haruka Ayaze, Masami Nagasawa, Kaho, Suzu Hirose. 2h 07.

https://www.youtube.com/watch?v=OH_RkXDMkZE


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