27 septembre 2016

Les Sept Mercenaires d’Antoine FUQUA

L’histoire, on la connaît. C’est l’histoire d’un village terrorisé par un chef de bande qui décide d’engager des hommes pour le défendre. Lui-même tiré des Sept Samouraïs (1954) d’Akira Kurosawa, le western tourné en 1960 par John Sturges reposait sur une interprétation mêlant des talents confirmés, comme Yul Brynner, et des acteurs prometteurs tels que Steve McQueen et Charles Bronson. Le remake qu’en signe aujourd’hui le spécialiste de films d’action Antoine Fuqua s’appuie sur la figure charismatique de Denzel Washington, des visages familiers, qu’il s’agisse d’Ethan Hawke ou Vincent d’Onofrio, des vedettes prometteuses comme Chris Pratt (Jurassic World), et les transfuges coréen Byung-hun Lee (J’ai rencontré le diable) et mexicain Manuel Garcia-Rulfo. Construit avec la rigueur d’une tragédie antique en trois mouvements, Les Sept mercenaires repose sur un tempo infaillible et une logique aussi prévisible qu’éprouvée, mais aussi sur une tentative intéressante d’inscrire la mixité ethnique comme une composante essentielle de cette époque troublée au cours de laquelle l’Amérique des pionniers cherchait son unité. Il y a donc un Noir, des Blancs, un Mexicain, un Asiatique et des Indiens (un dans chaque camp, comme pour mieux souligner la complexité de cette société communautariste). Dès lors, le film a tendance faire écho à la situation actuelle des États-Unis, à travers l’affrontement des modèles de société incarnés par les candidats à la présidentielle Hillary Clinton et Donald Trump.

Jean-Philippe GUERAND

The Magnificent Seven. Film américain d’Antoine FUQUA (2016), avec Denzel WASHINGTON, Chris PRATT, Ethan HAWKE. 2h12.


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