Ce cinquième volet de cette célèbre série préhistorique représente parfaitement le paradoxe, voire même peut-être la fatalité, qui s’attache à ce genre de « franchise » d’animations. D’un côté, d’épisode en épisode, la technique et les outils des animateurs ne cessent de progresser. Les amateurs du genre pourront ainsi constater les progrès encore effectués dans la représentation des poils, crinières, fourrures et autres pilosités qui sont toujours le défi ultime en matière d’animation, et qui n’ont jamais été aussi belles. De l’autre, à l’évidence, les scénaristes et surtout la productrice responsable de la « frilogie » (Lori Forte) ne savent plus du tout quoi faire de leurs personnages. Sur une trame sans queue ni tête, le film ne peut que tenter de développer quelques intrigues secondaires (relations de couple ou de famille, essentiellement) en sacrifiant certains des caractères principaux. Quant à Scrat, la vedette rituelle et récurrente, l’idée de l’envoyer dans l’espace est carrément catastrophique. Il faut également ajouter que pour ce nouveau volet, la version française sent le bâclage et n’aide guère à apprécier l’humour caractéristique de la série.
Laurent AKNIN
Ice Age : Collision Course. Film américain de Michael THURMEIER et Galen TAN CHU (2016), avec les voix de (vo/vf) Ray ROMANO / Gérard LANVIN, John LEGUIZAMO / Elie SEMOUN, Denis LEARY / Vincent CASSEL. 1h 34
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