24 novembre 2015

Chant d’hiver d’Otar IOSSELIANI

Aristocrate sur l’échafaud révolutionnaire, Rufus devient subitement gardien d’immeuble, bibliophile, obsédé des armes. Pierre Étaix est un vagabond poursuivi par des nettoyeurs fous, Mathieu Amalric construit sa maison tel un facteur Cheval contemporain. Des comploteurs mystérieux nourrissent des projets incompréhensibles. Et Iosseliani construit son film en remplaçant la vieille logique par la poésie du hasard et du coq-à-l’âne. Il apporte ainsi sa sagesse et ses solutions d’artiste à un monde qui serait plus laid sans lui. C’est un des seuls cinéastes en France à oser quitter les rivages convenus du scénario tiré au cordeau pour prendre le large et nous faire respirer un peu. Plus tendre que Buñuel, il n’en est pourtant pas si loin. Une vieille chanson géorgienne dit :

« C’est l’hiver, mais rien ne nous empêchera de chanter… »

René Marx

Film français d’Otar Iosseliani (2015), avec Rufus, Amiran Amirinashvili, Mathias Jung. 1h 57.


CELA POURRAIT VOUS INTÉRESSER


BROCHURES 2024/2025

DEMANDER UNE BROCHURE