Les élèves de l’ESRA ont rencontré Gérard JUGNOT, le jeudi 23 janvier 2020, à l’occasion des Jeudis de l’ESRA. Il est le réalisateur de 13 films, dont « Monsieur Batignole », projeté pour l’occasion. Un film émouvant dans lequel Gérard JUGNOT (également acteur) raconte le comportement des français sous l’occupation nazie.
Les questions se sont tout d’abord portées sur ses débuts en tant qu’acteur. Il a raconté son enfance et sa rencontre avec Christian CLAVIER en 5ème, puis avec Michel BLANC et Thierry LHERMITTE. Au début, il aspirait plutôt à une carrière de réalisateur pour raconter des films. Par la suite, il a « un peu fait l’acteur au lycée », et de fil en aiguille ils ont commencé à écrire des pièces avec ses compères. Ainsi est né le café théâtre « le Splendid ». Quinze ans après leur début, l’oncle de Christian CLAVIER en voyant le succès du groupe a eu l’idée de faire les bronzés.
Le film « Monsieur Batignole » a ensuite été analysé. Gérard JUGNOT a expliqué qu’il a toujours été préoccupé par l’héroïsme et comment on devient un héros. Il s’est souvent questionné sur la manière dont il aurait agit à cette période de l’Histoire. Avec son scénariste, ils sont parti de la vie de son grand-père qui était boucher et a fait faillite au moment de la libération. Ils ont choisi un enfant pour incarner un des rôles principaux et avoir un discours pédagogique, simple et clair.
Durant 1h30, des questions sur la comédie et le rire se sont succédées. Gérard JUGNOT a expliqué sa vision de la comédie ; que le rire n’est pas du tout universel, qu’il est un éternel problème et une émotion compliqué, tout en étant magique. Le rire est pour lui « éclectique et varié ». Il a toujours fait attention à la manière dont il voulait faire rire les gens car le rire peut être dangereux, il donne de la légèreté au drame et le drame lui donne du poids.
Gérard JUGNOT et les étudiants ont clôturé la rencontre en abordant des sujets plus techniques tels que la direction d’acteurs, notamment des enfants pendant les tournages. La psychologie, la patience et la bienveillance dont il faut faire preuve pour motiver les acteurs et créer des émotions. Et pour finir, sa casquette de producteur qui lui permet de réaliser des projets avec une vision du cinéma propre à lui : « la vie en mieux, en plus concentré, en moins chiant et moins triste. »