05 avril 2016

Demolition de Jean-Marc VALLÉE

A l’instar de Denis VILLENEUVE, Jean-Marc VALLÉE a su quitter ses terres d’origine, en l’occurrence québécoises, pour atteindre un public plus large, notamment ses voisins américains. Au Sicario de VILLENEUVE s’ajoute donc ce Demolition, qui possède lui aussi bien des vertus. Succédant à Dallas Buyers Club et Wild dans la filmo du  signataire de C.R.A.Z.Y., Demolition raconte l’histoire d’un homme que les aléas de la vie ont brutalement privé de sa femme. Il donne dans un premier temps le sentiment qu’il accuse bien le coup, avant de sombrer peu à peu dans une folie de moins en moins douce qui le conduit à démolir à la masse tout ce qui l’entoure. Comme si la destruction de son lieu de vie n’était qu’un prolongement de celle de son être intime. D’où de très jolies scènes lorsque notre homme est confronté aux gens « raisonnables », qui ont pris sur eux face au malheur, ses beaux-parents par exemple. Mais notre homme rencontre une âme sœur, qui va le guider dans sa déchéance (puis sa rédemption), une femme que le destin le plus farceur a mise sur son chemin… Demolition n’est sans doute pas le film le plus accompli de Vallée, mais c’est un film fort, qui confirme le goût du cinéaste pour les marginaux peinant à trouver le mode d’emploi d’une société bloquée. Qui nous fait à l’occasion penser aux dérèglements domestiques et mentaux de Julian MOORE dans l’épatant Safe, de Todd HAYNES.

Yves ALION

Film américain de Jean-Marc VALLÉE (2015), avec Jake GYLLENHAAL, Naomi WATTS, Chris COOPER. 1h 41.

https://www.youtube.com/watch?v=eTJ1qS7KOm4/youtube}


CELA POURRAIT VOUS INTÉRESSER


BROCHURES 2024/2025

DEMANDER UNE BROCHURE