24 janvier 2017

Tempête de sable d’Elite ZEXER

 

 

Primé à Sundance et dans divers festivals, ce premier long métrage, d’une cinéaste israélienne à suivre, propose une immersion dans une communauté bédouine du désert du Neguév. Le scénario mélodramatique est à la fois programmatique et militant. Il raconte et dénonce la condition féminine dans un contexte régi par des traditions immuables et quasiment moyenâgeuses. C’est ainsi qu’une jeune fille qui étudie « en ville » découvre à son retour dans le village que son père prend une seconde épouse, répudie sa mère, et cherche à lui imposer un mariage arrangé. Le propos ne souffre pas de discussion, même si on a parfois (hélas) l’impression d’avoir déjà vu bien souvent le même récit, avec la même structure dramatique, seuls les pays ou les communautés changeant d’un film à l’autre. Il est dommage aussi que la réalisatrice insiste sur des symboles parfois très pesants (comme le tunnel). Reste que le parti pris parfois quasiment documentaire, ou ethnographique, dénote un point de vue toujours juste et fort, et que le film est littéralement porté par des comédiennes extraordinaires, en particulier Ruba Blal-Asfour dans le rôle de l’épouse répudiée et finalement révoltée.

Critique de Karine LANNUT

Sufat Chol. Film israélien (2016), avec Lammis AMMAR, Ruba BLAL-ASFOUR, Haitham OMARI. 1h 28.

 

 


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