Ce Homecoming porte bien son titre puisque Spiderman rentre à la maison. Ou plus prosaïquement, il intervient désormais à l’échelle du quartier plutôt que de vouloir sauver le monde.
Le film est de ce fait ce que l’on nomme un reboot, autant dire qu’il remet les compteurs à zéro. Avec un nouveau titulaire du rôle-titre. En l’occurrence Tom HOLLAND qui, du haut de ses seize ans, permet au public ado de s’identifier sans tergiverser. Le (jeune) comédien (qui en réalité en affiche vingt-et-un) n’est pas pour autant un débutant. Il compte même déjà une jolie filmo à son actif, dont Captain America : civil war, qui lui a permis l’an passé de faire ses premières armes au pays des super héros. Sous la coupe d’Iron Man, incarné par Robert DOWNEY JR., qu’il retrouve d’ailleurs ici. Seul le méchant, en l’occurrence Michael KEATON, est bizuth au royaume de Marvel.
Le film est évidemment conçu pour être le blockbuster de l’été et attirer tous les ados mangeurs de pop-corn (ils sont nombreux). C’est sans doute pour cela que la noirceur habituelle de la série est quelque peu édulcorée et que les personnages principaux donnent dans l’amourette fleur bleue qui fleure bon le teen movie dans toute sa splendeur. Spiderman est évidemment un produit marketing. Est-ce pour autant un navet ? Bien sûr que non, même pour ceux qui n’ont pas tout à fait gardé leur âme d’enfant…
L’ensemble est assez spectaculaire et certaines scènes méritent même de rester dans les anthologies. Comme celle où Spiderman réussit à recoller les deux moitiés du ferry qui joint Manhattan à Staten Island, après que le bateau se soit disloqué. Il se dit que les auteurs du film ont utilisé des maquettes et n’ont pas voulu requérir aux effets spéciaux numériques. Comme un air de jouvence au pays du cinéma fantastique…
Critique de Yves ALION
Spiderman : Homecoming. Film américain de Jon WATTS (2017), avec Tom HOLLAND, Michael KEATON, Robert DOWNEY JR. 2h 14.
https://www.youtube.com/watch?v=mJQ4u-kXoGc&t=29s