14 novembre 2017

Le semeur de Marine FRANCEN

Nous sommes en 1852, et Louis-Napoléon Bonaparte vient par un coup d’Etat de proclamer le Second Empire. Les Républicains sont pourchassés… C’est ainsi que la soldatesque vide un village cévenol de tous ses hommes, laissant leurs compagnes et progéniture sans protection ni ressources. D’abord désemparées les femmes du village s’organisent peu à peu, mais l’absence des hommes provoque une frustration qui devient peu à peu brulante. Survient un homme… Nous ne sommes pas pour autant confrontés à une relecture cévenole des Les Proies de Don SIEGEL, dont Sofia COPPOLA a fait il y a peu un remake. Pas de sadisme ni de glissement progressif dans une dimension fantastique, à peine un désir de fable. Mais ce premier film, adapté d’un roman tout en dentelles, possède de belles vertus. Notamment celui de nous laisser entrevoir ce désir féminin qui fait tant fantasmer la gente masculine, un désir qui n’a rien de formaté et qui fluctue en fonction des circonstances. La dimension historique apparaît comme secondaire (même s’il est évident que cette histoire ne pourrait pas se dérouler aujourd’hui, du moins de cette manière), mais la réalisatrice (qui signe ici son premier opus) sait donner une âme au gynécée dont elle décrit le quotidien.

Critique d’Yves ALION

Film français de Marine FRANCEN (2017), avec Pauline BURLET, Alban LENOIR, Géraldine PAILHAS. 1h 40.

 


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