Il faut toujours s’accrocher à ses rêves. Tel pourrait être le slogan de cette comédie dans laquelle un garçon de banlieue qui n’arrive pas à attirer l’attention de la fille dont il est amoureux décide de partir à la conquête de l’Everest pour ses beaux yeux. Une boutade qui va devenir le défi d’une vie. Comme Rasta Rocket, Good Luck Algeria ou Eddie the Eagle, L’Ascension s’inspire de l’histoire vraie d’un exploit contre nature qui fait chaud au cœur en montrant que tout est possible. Entre fable et conte de fées. Le film a d’ailleurs remporté les deux trophées les plus convoités du Festival de comédie de l’Alpe d’Huez : le Grand Prix et le Prix du public. Comme avant lui deux autres succès : La Première Etoile (2009) et La Vache (2016). L’Ascension est une mécanique de haute précision dont le dénouement est aussi prévisible qu’attendu, mais l’essentiel est ailleurs : dans l’enthousiasme communicatif qui se dégage de ce Feel Good Movie porté par la personnalité d’un transfuge du Stand Up, Ahmed Sylla, propulsé en haut de l’affiche et sur le Toit du monde en l’espace d’un rôle. Cette alternative souriante au film de banlieue traditionnel s’inscrit également dans la lignée de Nous trois ou rien de Kheiron par son ton décalé et son humour bon enfant, en montrant du 9-3 une image solidaire qui tranche avec le misérabilisme habituel. Tout ça sans jamais se prendre au sérieux et avec, en prime, le sourire de la lumineuse Alice Belaïdi. Bref, une comédie française qui ressemble à un rayon de soleil.
Critique de Jean-Philippe GUERAND
Film français de Ludovic BERNARD (2016), avec Ahmed SYLLA, Alice BELAÏDI, Nicolas WANCZYCKI. 1h 43.