28 mars 2017

Ghost in the shell de Rupert SANDERS

 

On pouvait être sceptique quant à ce projet d’adapter une nouvelle fois le célèbre manga de Shirow Masamune en vues réelles, surtout quand l’adaptation animée réalisée en 1995 par Mamoru Oshii a depuis longtemps rejoint le nombre des films cultes de toute une génération. Le respect du thème et la qualité visuelle du film, ainsi que l’interprétation impeccable de Scarlett Johansson (sans oublier la réapparition jubilatoire de Takeshi Kitano) emportent le morceau, et font de cette nouvelle mouture une incontestable réussite. Il serait sans doute vain de comparer ce film avec l’œuvre originale, même si on constate avec plaisir que certaines séquences mémorables (comme le fameux saut dans le vide) sont reprises presque à l’identique. On s’intéressera peut être davantage, précisément, à la manière dont le corps de l’androïde est représenté, de manière à contourner le problème de la nudité de la comédienne, et qui aboutit à un résultat plutôt original. Plus largement, alors qu’on annonce aussi un projet de reboot de Matrix, il est intéressant de noter ce retour à l’esprit du cyberpunk, un genre qui avait quasiment disparu ces dernières années, dont Ghost in the Shell est l’une des œuvres les plus marquantes et dont l’influence a été une des plus profonde. Surtout à l’heure des « faits alternatifs »…

Critique de Karine LANNUT

Film américain de Rupert SANDERS (2017), avec Scarlett JOHANSSON, Takeshi KITANO, Michael PITT, Juliette BINOCHE. 1h 46.

 

 


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