Elie CHOURAQUI avait répondu une première fois à notre invitation en janvier 2008. Autant dire un siècle à l’échelle du cycle des études à l’ESRA. C’était donc un public nouveau et extrêmement motivé au vu des questions posées, qui lui a fait fête. Il faut dire que le film diffusé avant son arrivée, L’Origine de la violence (sorti en salle il y a quelques mois) n’est pas de ceux qui laissent indifférents. Basé sur une histoire vraie, le sujet tourne autour de la Shoah, du devoir de mémoire et des secrets de famille. Un film important de l’aveu-même de son auteur, que celui-ci était visiblement d’autant plus heureux de défendre qu’il n’avait pas vraiment marché en salle. Mais toutes les questions n’ont pas porté sur le fond, même si la question de l’investissement personnel des cinéastes reste primordiale. Beaucoup de questions ont porté sur l’itinéraire artistique (et personnel) du cinéaste, qui a été assistant de Claude LELOUCH et en a conservé un certain pragmatisme. Mais aussi sur la logistique de films lourds (en termes de production) comme Harrison’s flowers, un film de guerre ayant pour cadre l’ex-Yougoslavie. Il a également été beaucoup questions des acteurs, de leur fragilité, de leur disponibilité, notamment lorsqu’il s’agit de comédies sentimentales, un genre que le cinéaste affectionne.