Après Wallace & Gromit : Les Inventuriers en 2016, Folimage distribue un nouveau programme du duo le plus célèbre des studios Aardman, Cœurs à modeler, qui réunit les courts métrages Un sacré pétrin (2008), inédit au cinéma, et Rasé de près (1995). Les deux films ont en commun des intrigues aussi sentimentales que mystérieuses : dans le premier, Wallace s’éprend d’une égérie de publicité pour une marque de pains industriels alors qu’un tueur prend pour cible les boulangers de la ville. Dans le second, il tombe amoureux de la propriétaire de la boutique de laine, au moment même où se multiplient les disparitions de moutons.
L’occasion pour Gromit de mener l’enquête, bien sûr, et pour le réalisateur Nick PARK de s’en donner à cœur joie dans les gags visuels et les sous-entendus parfois même assez coquins (à commencer par la parodie de Ghost avec Wallace en Patrick SWAYZE). Comme toujours, les inventions de Wallace s’enrayent et Gromit est chargé d’empêcher les catastrophes et de sauver la vie de son maître, ce qui permet aux animateurs de faire la démonstration de leur virtuosité débridée : synchronisation parfaite des scènes d’actions ultra-complexes, précision des gestes et des mouvements, expressivité des personnages…
Tout est non seulement parfaitement chorégraphié et assez hilarant (et là encore référencé, comme le sidecar volant digne de James BOND), mais en plus si subtilement mis en scène que la prouesse technique s’efface systématiquement derrière la qualité de scénarios à faire pâlir pas mal de blockbusters formatés.
Critique de Marie-Pauline MOLLARET
Wallace et Gromit : Cœurs à modeler. Programme de courts métrages britanniques de Nick PARK (1995 et 2008). 0h 59.