Le problème des migrants a le plus souvent débouché sur des films dramatiques quand il a été abordé par le cinéma. Comment j’ai rencontré mon père est donc une exception puisqu’il s’agit d’une comédie qui oscille entre le doux-amer et le burlesque. Soit un couple (Isabelle CARRE et François-Xavier DEMAISON) ayant adopté un petit Africain. Celui-ci se pose des questions sur celui qui est son père véritable, jusqu’au jour où un Africain venu d’on ne sait où débarque à la maison… S’en suit tout un imbroglio dont se sort avec les honneurs cette famille atypique et totalement foldingue. Ce premier film ne prétend ni révolutionner le genre ni offrir un viatique à ceux qui ont des problèmes d’identité, mais il nous permet de passer un moment délicieux. Le gamin est confondant de malice et d’énergie et sa famille d’accueil est de celle que l’on aimerait fréquenter plus souvent. La présence d’Albert DELPY en grand-père indigne valant à elle seule le déplacement. Une mention à Isabelle CARRE, que l’on a vue récemment en Uruguay à la recherche de son enfant (dans un rôle inversé d’une certaine manière) dans Une vie ailleurs, d’Olivier PEYON et qui avait déjà beaucoup donné pour les migrants dans Maman est folle, de Jean-Pierre AMERIS.
Critique d’Yves ALION
Film français de Maxime MOTTE (2017), avec Isabelle Carré, Xavier-François DEMAISON, Diouc KOMA. 1h 25.