Deux ans après Un peu, beaucoup, aveuglément, Clovis CORNILLAC remet le couvert derrière la caméra (il a aussi signé des épisodes de la série Chefs) en nous livrant le troisième volet des aventures de Belle et Sébastien. Cette amitié née de l’imagination de Cécile AUBRY (oui, l’héroïne du Manon de CLOUZOT) entre un gamin de douze ans et un superbe berger des Pyrénées avait dans les années 60 débouché sur une série télé qui avait fait les belles heures de la première chaîne (il en existait une seconde depuis un an seulement en ces temps qui semblent appartenir à la préhistoire). Le cinéma s’en est emparé pour attirer petits et grands autour d’un cinéma familial et consensuel. Inutile de chercher ici la moindre subtilité dans la définition des personnages, Belle et Sébastien est un conte, et c’est du côté de Blanche-neige et Cendrillon qu’il faut chercher des résonnances. Cela étant posé le contrat est respecté à la lettre et CORNILLAC s’en sort très bien, tant pour ce qui est de filmer la montagne que pour brosser quelques personnages truculents. Au premier rang desquels il tient sa place dans la peau d’un inquiétant Raspoutine des montagnes qui devrait laisser des souvenirs inquiets aux plus jeunes spectateurs…
Critique de Yves ALION
Film français de Clovis CORNILLAC (2017), avec Félix BOSSUET, Tchéky KARYO, Clovis CORNILLAC. 1h30.
Photos :
Gaumont Distribution